Le 7 mai 1971, le président Pompidou débute une visite à Toulouse par un vol à Mach2. Le 001 l’emmène du Bourget à Toulouse Blagnac où il est accueilli par les corps constitués.
Ci-dessous les infos du site lesvolsdeconcorde.com :
Compte rendu de l’équipage Vol permettant au Président de la République de se rendre dans le sud-ouest et de voler à Mach 2. L’Aérospatiale a demandé à la compagnie U.T.A. d’assurer au Bourget la préparation et l’assistance technique de ce vol. Afin de pouvoir installer quatre sièges à l’aplomb des hublots situés sur la partie centrale du fuselage, deux des armoires d’essais qui occupent normalement la presque totalité du fuselage ont été supprimés pour ce vol.
Jacques Moalic de l’A.F.P. et Jacques Aubertin caméraman à l’O.R.T.F. sont déjà installés à bord lorsque le Président de la République, son aide de camp, le Lt Colonel Aubry et le président de la SNIAS, M. Henri Ziegler montent à bord. Décollage vers l’ouest à 14 h 37, avec intégration dans la circulation aérienne normale. Cependant, lors de la montée, le contrôle aérien demande à Concorde de se maintenir au niveau 320 (32 000 ft) car un DC8 arrive de face à un niveau voisin. Concorde étant lancé et en raison de son passager particulier, c’est le DC8 qui est dévié de sa route. Vers 15 h 00 le F-WTSS est au large de la pointe de la Bretagne pour atteindre Mach 1.88 à 47 500 ft. Une liaison radio, à 15 h 16, est établie permettant une retransmission en direct et permet à André Turcat de préciser : “La présence à bord du Président de la République est un encouragement pour la machine, pour tous ceux qui l’ont réalisée et pour le programme Concorde dans son ensemble … C’est une consécration dont nous sommes très reconnaissants au Président”
Le Président s’installe ensuite au poste d’ingénieur d’Henri Perrier pour répondre, en direct, à une interview : “La perfection de mise au point prouvée par ce vol … On n’a pas l’impression de voler à Mach 2 … Je suis heureux d’avoir, grâce à ma fonction, le privilège de ce voyage. J’ai confiance dans l’avenir de Concorde, je le prouve en étant à bord et je suis décidé à tout faire pour le succès de son avenir. Tout ce qui est grand est difficile, mais l’important c’est de le réaliser”
L’avion vole à Mach 2 au-dessus de l’Atlantique, pendant 600 kilomètres. A 15 h 45, le F-WTSS se présente au-dessus du terrain, faisant à basse altitude, deux larges virages au-dessus de la ville de Toulouse pour arriver à 16 h 01 au parking, face aux installations d’Aérospatiale.
Avant de quitter le F-WTSS, M. Georges Pompidou donne une chaleureuse accolade à André Turcat. Puis, le Président de la République est accueilli par : M. Michel Debré, Ministre de la Défense Nationale, M. Jean Chamant, Ministre des Transports, M. Jacques Limouzy, Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, M. Bernard Pons, Secrétaire d’Etat à l’Agriculture, M. Pierre Baudis, Député-Maire de Toulouse M. Pierre Doueil, Préfet de Haute Garonne.