28 octobre 1972, lors du premier vol de l’A300B ©André Cros
Diplômé de l’École Polytechnique et de Supaéro, il devient officier de l’Armée de l’air. Il est breveté pilote d’essai. Directeur adjoint du Centre d’Essais en Vol de Villacoublay en 1938 puis nommé chef-adjoint aux Etats-Unis de la Mission Française d’achat de l’air en décembre 1939, il permet au matériel commandé de rejoindre directement la Grande-Bretagne après l’armistice du 22 juin 1940. Il participe ensuite aux combats de la Résistance sous couvert d’emplois administratifs à Vichy. Sous le pseudonyme de « colonel Vernon », il est nommé chef d’état-major des Forces Françaises de l’Intérieur auprès du général Koenig. A la libération, il est nommé chef d’état-major de ce dernier devenu alors gouverneur militaire de Paris. Il le restera jusqu’en juin 1945.
En 1946, il entre à la compagnie aérienne Air France où il occupera entre autres le poste de directeur général jusqu’à sa démission en 1954. Après avoir été membre de plusieurs cabinets ministériels, il devient administrateur directeur général des Avions Breguet en 1956, il lance alors les deux premiers programmes de coopération en Europe : le Breguet Atlantic et le Jaguar. En 1968, il devient responsable du projet Concorde en étant nommé PDG de Sud-Aviation puis, de 1970 à 1973, président de la SNIAS (Société nationale industrielle aérospatiale) qui regroupe l’ensemble de l’industrie aéronautique publique française. Tout en s’engageant fortement pour le programme Concorde, il lance Airbus dont il est avec Roger Béteille, Bernard Lathière et Félix Kracht, un des pères fondateurs. Il est le premier administrateur gérant d’Airbus Industrie de décembre 1970 à 1975, on lui doit notamment le développement de l’Airbus A300 B, appareil à l’origine du succès planétaire d’Airbus. Informations Wikipédia
Henri Ziegler …un cas par Jacques Noetinger
Qui ne connaît Henri Ziegler ? Dans tous les milieux aéronautiques auxquels il appartint, il sut laisser l’empreinte de sa compétence et de son enthousiasme. D’un dynamisme inconditionnel, d’un optimisme obstiné, homme de décision, il a toujours assumé ses responsabilités au prix de l’animosité des uns, largement compensée par l’amitié des autres. Le 11 décembre 1968, il annonçait les nouvelles caractéristiques qu’il avait arrêtées pour « l’Airbus A.300 B ». L’A.300, moribond à l’époque, était ainsi sauvé et l’on sait son succès. Un succès qu’il n’aurait pas connu sans Henri Ziegler. Présent partout, s’intéressant à tous les problèmes, honoré des plus hautes distinctions, il garde avant tout l’âme d’un sportif. Sa devise pourrait être : « Contre vents et marées… toujours plus ! »
Extrait d’un article paru dans Air et Cosmos n° 979 du 10 décembre 1983