Extrait “Petite encyclopédie des vols des Concorde français”, page 72
Il quitte Toulouse sous un ciel clément, le 20 mai 1976, pour rejoindre l’aéroport d’Orly qui sera sa dernière maison où il doit être exposé à côté d’une Caravelle. La masse de l’avion étant très faible, l’absence de post combustion n’a pas perturbé le décollage. Pendant ce vol intégralement subsonique, l’absence de certains instruments n’a pas gêné la croisière. En revanche, pendant que l’avion approchait d’Orly, un violent orage s’est abattu sur l’aéroport. Sans l’anti-skid, le Concorde 02 est resté droit sur la piste sous la pluie battante, mais l’équipage trouvait que le bout de piste arrivait rapidement. Jean FRANCHI et Gilbert DEFER ont alors décidé de faite du tout terrain, en coupant sur l’herbe pour rejoindre la dernière bretelle de dégagement. Seuls quatre pneus n’ont pas supportés ce raccourci. Quant à Ugo VENCHIARUTTI, sa crainte principale a été la perte du train avant qui aurait pu briser intégralement l’appareil.