Ma maman Nathalie de Villars, née Thierry-Mieg en 1946, était rentrée à Air France en 1966 à tout juste 20 ans. C’était l’époque où Air France recrutait des demoiselles et où elles n’avaient pas encore le droit de se marier ! Elle y rencontra mon papa, alors navigateur aérien sur 707, sur un vol Paris – New York en 1967 !
Elle navigua pendant plus de 30 ans sur vols long-courriers vers l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, puis sur Concorde, avant de rejoindre de plus gros mais plus lents avions, sur l’Asie et enfin avant son départ elle eut le plaisir d’être basée à Sydney plusieurs mois pour voler vers Singapour et la Nouvelle-Calédonie.
Air France était SA famille qui passait presque avant la nôtre ! Elle avait un amour incroyable pour SA Compagnie, pour son métier, pour les équipages qu’elle encadrait, d’abord en tant que chef de cabine puis en tant que chef de cabine principale. Qui à notre époque peux encore dire ça de son métier ?
Quand elle me racontait sa vie de PNC, elle me parlait surtout de la qualité du service qui devait être impeccable et irréprochable, car il représentait pour elle l’image de la Compagnie Air France. Je l’entends encore me dire comment elle découpait la viande à l’assiette en première classe dans des assiettes Bernardaud ! C’était l’époque où ses passagers réguliers de première classe lui offraient des foulards Hermès à chaque vol !
Même après une courte nuit en rotation, elle se réveillait trois heures avant son départ pour que son brushing et son uniforme soient impeccables… et donner une image parfaite. Elle espérait que les jeunes qui rentreraient à Air France auraient toujours cet amour du travail bien fait, et d’un service impeccable vis-à-vis des passagers.
Elle aura donc eu une vie très heureuse grâce à ce métier d’hôtesse de l’air qu’elle aimait tant.
Sa fille Éléonore Piot – de Villars
Nathalie de Villars à la coupée